Madagascar • Tsanga Tsanga

Atterrissage dans l’Hémisphère sud à Tana capitale de l’île rouge.

D’entrée, la densité de circulation à Tana nous demande de prendre rapidement la mesure de nos machines, même si les malgaches sont des conducteurs très respectueux et calmes. Après une sortie de la capitale dans cette joyeuse cacophonie, une petite route de montagne prend le relais et nous débarque sur une piste qui nous plonge dans l’ambiance et la vie rurale Malgache. Nous voici propulsés sur les hauts plateaux, avec ces étendues de rizières dans chaque vallée, et des villages où chaque arrêt devient une fête avec les enfants.
La journée se termine en pleine forêt d’eucalyptus, de néfliers, de bananiers autour d’un steak de zébu absolument délicieux!

Nous sortons de notre forêt par quelques pistes bien roulantes pour arriver sur un petit ruban d’asphalte bucolique qui tournicote entre les rizières et les cultures en terrasse. Mais le calme de cet environnement magique est brisé par notre arrivée sur la N2 qui va nous permettre de contourner Tana : au guidon de nos T7, c’est un véritable jeu vidéo qui nous attend pendant les 2 prochaines heures, entre charrettes tirées par des zébus, camions, pousse-pousse, vélo-pousse, tuk-tuk…
La route redevient calme et très belle sur les hauts plateaux.
Un aller/retour à l’ilot de la vierge sur une petite route pavée, au coucher du soleil, nous plonge dans une ambiance de carte postale.

L’étape d’aujourd’hui est un régal avec nos Ténéré 700 qui avalent des km de goudron bien revêtu, sur des routes sinueuses à souhait et sans circulation. Le paysage est tout aussi formidable : nous roulons des heures durant au milieu de vallons de terres rouges avec lesquelles contrastent les rizières d’un vert éclatant.
Nous rejoignons la N7 qui nous emmènera jusqu’à Antsirabe.

On continue sur la N7. La vie tourne autour de cette artère goudronnée. A chaque traversée de village, nous entrons de plein fouet dans la vie des Malgaches : sur le bord de la route une femme allaite son enfant, un jeune homme se fait coiffer, trois jeunes filles lavent leur linge autour d’un puit, on plante, on récolte, on laboure,…
On change de décors : la terre devient blanche et le massif d’Itremo se profile sur notre droite. Mais l’île rouge reprend très vite ses droits et nous rebasculons dans un magnifique vallon de terre rouge : et au milieu coule une rivière…
Puis une route de montagne nous offre des panoramas époustouflants sur des villages accrochés à flan de collines.
Et on termine en beauté par 40 km de pif-paf dans une forêt primaire pour arriver dans le sanctuaire de la nature.

Pour les lève-tôt, il est possible de visiter le parc national de Ranomafana en forêt primaire pour l’observation de lémuriens endémiques de Madagascar. Puis direction l’océan indien. Nous dévalons les hauts plateaux en direction de la côte Est par une belle route verdoyante qui traverse de nombreux petits villages. Nous en profitons pour déjeuner chez l’habitant où nous sommes merveilleusement reçu.

Nous rebroussons chemin jusqu’à Ranomafana où nous prenons le temps d’un petit plongeon dans les sources chaudes.
L’arrivée à l’étape nous réserve une belle surprise sur les bords d’un lac au calme ressourçant, au pied de la seule plantation de thé de Madagascar.

Après une traversée assez fluide de Fianarantsoa (la deuxième ville du pays), nous descendons des hauts plateaux pour atterrir dans une ambiance plus désertique.
Une piste veloutée emprunte une vallée merveilleuse et nous entraine au cœur du massif du Tsaranoro au pied du pic Caméléon.

De retour sur la route, notre sensation d’arriver dans une région plus désertique se confirme : le ruban asphalté traverse une immense plaine d’herbes argentées. On a le sentiment de rouler sur l’infini ! Nous quittons la route pour lâcher les 700 cm3 de nos machines sur une longue piste hyper roulante qui laissera la banane sur les visages de tous les pilotes…
L’arrivée sur le massif de l’Isalo avec une lumière rasante est absolument féérique.

Une véritable étape de désert : des montagnes tabulaires, des herbes jaunes or. Pas une piste, pas un village, juste nous, nos Ténéré et la route.
Puis les premiers baobabs nous confirment que nous ne rêvons pas : nous sommes bien à Madagascar !
A 30 km de l’arrivée, un petit air marin nous annonce que le canal du Mozambique nous attend. Un petit arrêt à Tuléar avant de filer à la station balnéaire d’Ifaty.

Retour vers l’Europe.